113. Terminé Après la guerre de Hervé Le Corre. Définitivement séduit et remué par ce galop vers la noirceur, abîme qui s’étend de la seconde guerre mondiale à la guerre d’Algérie : après la guerre, c’est encore la guerre. L’une engende l’autre, Auschwitz engendre ses fantômes, qui ne cessent de revenir, Bordeaux pourrit de la gangrène ; une mechta algérienne attaquée par l’armée française voit s’abattre le mal. Deux générations sont contaminées : l’héritage du père à son fils est fait de sang (Je repense à Lady Macbeth : Il y a toujours l’odeur du sang…Tous les parfums d’Arabie ne rendraient pas suave cette petite main !). Les hommes et les femmes meurent, de maladie et de dénonciations, de colère, de fiel, de jalousie, de balles et de couteau. Roman policier, social, célinien, qui m’évoque Le voyage au bout de la nuit, Mort à crédit, Casse-pipe. Les passages poétiques du début du roman ont laissé place à une écriture plus froide. Les rouages de la tragédie cliquètent jusqu’au final.

114. Tour sur les groupes spécialisés de Facebook, peut-être aurai-je un document d’époque qu’un ancien va m’envoyer. Avancé aussi dans la numérisation des encres. Fait le point sur mes notes éparses, que je centralise sur Scrivener, bien utile ce logiciel. Deux petites séries photographiques mises en ligne sur L’Œil a faim, nouveau thème avec un menu plus ergonomique. Tri de photographies accumulées depuis des années. Lectures de quelques textes du TL.