8 nov 21

255. Commencé de lire Soldats en Algérie de Jean-Charles Jauffret (Autrement, 2011), très agréablement surpris par la qualité de l’écriture (c’est fluide, très bien écrit, à rebours de certaines productions laborieuses) et séduit par la précision des informations. Gros travail de recherche dans les archives, d’entretiens.

256. Chiné (sic) « La confusion des caractères ou l’idiot de Shangaï », une nouvelle de Pierre Péju. Séduit par la couverture rouge ajourée sur fond noir, où se découpent des idéogrammes chinois. Le titre est un clin d’œil à la nouvelle de Zweig, La confusion des sentiments (1927). Péju sera-t-il aussi bon que Zweig ? A lire.

257. Poursuis en pointillé la carte mentale de k infini. Peut-être cette carte va-t-elle recouvrir tout le plancher de mon bureau ?

258. J’ouvre le Journal de Kafka un peu au hasard : Surtout ne pas surestimer ce que j’ai écrit, cela me fermerait l’accès de ce que j’ai à écrire (note du 26 mars 1912). Tranquille de ce côté-là. Et je souscris entièrement à ce que dit Kafka. Ne pas perdre l’accès à ce qu’il reste à faire.

259. Mis en ligne hier sentimenthèque #2. Deux retours chaleureux pour le #1. Je double la mise, en diffusant sur L’œil a faim et sur Soundcloud. Bataillé durement pour pouvoir installer la librairie Ffmpeg sur Audacity, qui permet l’importation de pistes en mp3. Finalement réussi. Cela facilite le travail de mixage des clips audios. Idée de les diffuser en podcast, fonctionnalité possible sur WordPress, mais il faut changer de « plan », c’est-à-dire tripler la dépense mensuelle… J’en reste à mon site et à Soundcloud (qui permet de mettre en ligne un bon nombre de clips gratuitement, et reste un bon « plan »).

260. Pas pu écrire ce matin, occupé à l’assoc. Et je mets un temps fou à me remettre à Algérie. Hier aux puces, failli acheter un numéro de Historia sur les premiers temps de la colonisation algérienne, achat avorté faute de monnaie. Le vieux monsieur me dit avec véhémence qu’il l’a commandé, qu’il l’a payé tant, et qu’il ne peut me le laisser à 1 euro. Cela s’entend. Plus loin, un autre vieux monsieur propose, entre autres, un bulletin des anciens de l’Algérie française. Le bulletin en lui-même n’est intéressant que pour son public. Vous y étiez ?Ah oui, et en plein d’dans, me répond-il. L’idée m’effleure de le revoir et de l’interviewer. J’abandonne. Ce que j’écris, c’est au sujet de mon père, et non de quelqu’un d’autre.

261. Entre sommeil et veille : un estran où je glane des mots, des idées, des sensations. Glanage hasardeux : le passage à l’état vigile disperse parfois tout, ne laissant que la sensation désagréable d’une perte, d’un mot sur le bout de la langue, qui fuit dès qu’on l’approche.