21 fév 22

439. Pulsion d’embouquinement depuis l’enfance. Murs de livres. Ensigné , en signet.

440. Page 164 de La maison indigène de Claro, après le récit des tribulations avec Corbu (Le Corbusier), une seule page, magnifique à mon goût : intitulée « Puzzle », sur la pièce cachée de la Maison mauresque. Pièce cachée, invisible en dépit de toutes les mesures géométriques que l’on prendra, une pièce qui n’existe pas, pièce manquante et pourtant présente du puzzle à la Perec, et au-delà : l’espace de la page, « simple feuillet dissimulé dans le livre de la Maison mauresque ». « Elle permet à notre imagination d’y voir là, désormais, le nouvel espace du monde ». L’infini dans le fini. Séduit par la façon dont l’imaginaire littéraire se déploie dans l’exploration de architecturale de la maison indigène, foyer (point focal) du roman familial et littéraire (les croisements fantasmés de sa famille avec un aïeul de Camus, les liens avec Sénac), mais aussi métaphore de l’objet du désir, de l’œuvre s’écrivant, enquête des origines (« Le comment on devient ce que l’on est ? », p.166). Claro imagine un « dictionnaire des pères, écrit par des poètes » dans le chapitre « L’heure de la démolition » : s’y trouve la définition de son père : Claro Henri (1931-1986), espèce d’excité à la recherche de son sens. Je me demande quelle définition je trouverai(s).

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