25 janv 22

414. Je n’en fais guère état ici, pourtant je cherche de temps à autre sur un groupe Facebook consacré à la guerre d’Algérie. Groupe extrêmement actif, pas une journée ne passe sans des billets montrant photos d’époque, recherches d’anciens militaires, photos récentes, décorations, avis de décès…Souvent, la douleur s’y exprime : extrêmes difficultés des conditions de vie, des récits d’embuscades, d’accrochages. Des tranches de vie à hauteur d’homme, racontées par ceux qui y étaient. Amertume de certains « lâchés par De Gaulle », parfois des commentaires réactionnaires sur la « jeunesse d’aujourd’hui », qui manquent de clairvoyance (bonheur pour la « jeunesse » de ne pas avoir à se battre sur le terrain, malheur de vivre la pandémie, la récession économique, le pilotage à vue d’un gouvernement technocratique et souvent hors-sol, etc.). Mais la claire conscience d’un devoir de mémoire, car tout n’est pas encore réglé ; à lire ces nombreux témoignages quotidiens, je vois les traces indélébiles laissées dans les consciences et les corps. J’avance, je complète des chapitres par touches successives, je corrige, je modifie. Ca prend doucement forme.

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