323. Problèmes d’accès à l’administration de mon site, problèmes d’accès à internet. Les réalités du monde tangible et moins tangible. Arcanes du net, du code. Chat avec un technicien de WorpPress, très réactif. L’un des problèmes est en train d’être traité.
324. Article du 10/12/21 dans Le Monde :
Guerre d’Algérie : la France va ouvrir ses archives sur les « enquêtes judiciaires » avec « quinze ans d’avance »
C’est ce qu’a annoncé la ministre de la culture Roselyne Bachelot. En mars, Emmanuel Macron avait déjà décidé de « faciliter l’accès aux archives classifiées de plus de cinquante ans », couvrant la période du conflit.
Excellente nouvelle.

325. Retour à la question de l’autre scène. La souricière pour avérer la réalité d’une autre scène prend bien des formes…Plusieurs choses bruissent ici, que j’essaie de démêler. a) je m’identifie à mon père en rejouant la scène du projectionniste, grâce au même projecteur, et en écrivant un chapitre sur le projectionniste– b) je m’identifie en jouant à être lui le temps de la projection, que je prends à la lettre et au sens psychologique- c) je mets à distance par ce qu’en écris, ici et dans le livre Algérie- d) mon père nous (et se) projetait une Algérie pacifique, figée dans la minéralité des décors, des poses convenues de soldats ; il abhorrait la guerre et son cortège de cauchemars- e) je (me) projette un miroir où accrocher une image (le militaire sur les différentes photographies)– f) mais il y a aussi l’identification plus mystérieuse (…) à l’objet du désir comme tel, a – g) Lacan parle ici de l’objet qui vient à disparaître (dans Hamlet, l’objet de désir perdu est Ophélie, folle de douleur d’avoir perdu son père Polonius, et qui se noie en voulant cueillir des fleurs), Lacan ajoute (p. 48) c’est dans la mesure où, comme objet, il vient à disparaître que s’impose la dimension rétroactive qui est celle de l’imparfait sous la forme ambiguë où il est employé en français, et qui donne sa force à la façon dont je répète devant vous l’Il ne savait pas. Cela veut dire à la fois Au dernier moment, n’a-t-il pas su, et Un peu plus, il allait savoir. Ce n’est pas pour rien que le désir en français vient de desiderium. Il y a reconnaissance rétroactive de l’objet qui était là. -h) je me bats avec l’imparfait du désir i) pour de nombreuses raisons, certaines inconnues de moi, mon père et moi nous sommes ratés (dans les silences et les refus)- i) peut-être, dans une réciprocité spéculaire, je n’ai pas (ou plus) voulu le reconnaître, me sentant moi-même ignoré bien des fois (ce qui n’était peut-être pas son intention, mais situation vécue comme telle, enfant), sans cesse en demande d’amour. Reste à voir maintenant comment l’angoisse s’articule dans ces rapports.
326. Je fais la connaissance en chair et en os de Françoise Renaud, auteure qui fréquente entre autres le Tiers Livre, , au salon littéraire « Les beaux livres au Domaine », à Saint-Clément de Rivière où elle m’a invité. Ambiance des salons : tables où les livres et leurs auteurs se reconnaissent, discutent, attendent leurs lecteurs, c’est chaleureux et il faut ça pour combattre les températures rien moins que clémentes. Longue discussion, nos parcours, et les livres bien sûr. J’emporte son dernier en date, Bois d’azobé. Elle a de très nombreux livres à son actif. Plaisir de retrouver ses pairs. A la table d’à côté, Paul Coudsi, ancien journaliste, graphiste, écrivain, réalisateur de film d’animation. Et Marc Ely (j’échange un Archéologies contre son livre Pandémies et autres facéties, publié chez Ubik-ART, dans une maquette qui reprend la Gallimard Noire ! ). Tous deux esprits caustiques, on se marre bien, et les feignasses de libraires en prennent pour leur grade. Expos en vue à Montpellier : sortie de la collection « Grands esprits Petits prix » le 15/12, galerie Marc Devaux, des éditions UBIK-ART. Leurs cahiers VIRTUEL sont magnifiques. Quant à Paul Coudsi, il expose 150 photos en noir et blanc qu’il a retrouvées dans un cagibi parisien. Alléchant.